Jonathan Littell
Une vieille histoire
Il régnait ici une luminosité diffuse, presque opaque, je ne voyais aucune source de lumière et pouvais juste assez distinguer les parois pour me diriger […]. Parfois pour me guider, je tendais les doigts, et c’est ainsi qu’ils heurtèrent un objet métallique, une poignée dont je me saisis et que je poussai d’un geste décidé, suivant le mouvement de la porte qui s’ouvrait. Je me retrouvai dans un jardin inconnu mais qui néanmoins me paraissait vaguement familier, un jardin presque sauvage, abandonné, envahi par les mauvaises herbes.
Jonathan Littell excelle dans l’élaboration de récits labyrinthiques et de mises en abîme vertigineuses. Il semble cette fois s’être perdu dans le théâtre magique inventé par Herman Hesse dans Loup des steppes, lieu de tous les fantasmes, où chaque porte s’ouvre sur une réalité autre, plus conforme aux désirs et aboutissant aux délires les plus improbables. Et ce sont ici les bas-fonds de l’âme qui se reflètent à l’infini dans une inquiétante galerie de miroirs.
-
20 exemplaires numérotés sur chiffon de Montjuic.
96 euros. -
980 exemplaires sur vélin.
22 euros.