Pierre Oster
Une machine à indiquer l’univers
Certains dialogues, lorsque l’amitié les inspire et les éclaire et s’ajuste à l’objet, nous donnent de recomposer l’ordonnance de notre géographie intérieure. A mesure que l’on travaille à reprendre des transcriptions par force un peu hasardeuses, les vues successives d’un chacun se précisent comme au centre d’une petite totalité. Le jeu intemporel des auteurs autour d’une table idéale les instruit. Ils ne se trouvent pas seuls.
Le poète, machine à indiquer l’univers, est celui qui fait signe vers la globalité du monde. Insoucieux des débats d’époque sur le langage, plus sensible à l’éternel, Pierre Oster, poursuit une marche solitaire, qui se refuse à assimiler modernité et art bref.
Ami de Saint-John Perse c’est Jean Paulhan qui publie son premier livre chez Gallimard en 1955 (Pierre Oster dirigera ensuite la première édition des Œuvres complètes de Jean Paulhan). La consécration poétique lui vient avec la publication de Paysage du Tout dans la collection Poésie/Gallimard. Attentif à l’expression de la plénitude, il ne cesse de corriger ses textes, comme si la variation était l’essentiel de son art poétique.
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700 exemplaires sur vélin ivoire.
15 euros.