Pierre Jean Jouve

Tombeau de Baudelaire

Frontispice d’Alain Ghertman.

2006 ‒ 88 pages ‒ 14 x 22 cm ‒ ISBN 978.2.85194.670.6

On ne peut entrer dans les troubles de Baudelaire sans faire effort de générosité. La douleur de Baudelaire offre, à peu près continuellement, le spectacle d’un labyrinthe sans issue.

 

Jouve parcourt ce labyrinthe à la recherche d’un Baudelaire diversement défiguré – qu’on songe au Baudelaire-pornographe ou au Baudelaire-toxicomane –, à la recherche d’une «vérité éclairée par cette intelligence qui est amour». Cent ans après Les fleurs du mal, il interroge les causes, mais plus encore les conséquences, de l’incompréhension, sociale et individuelle, presque totale à laquelle le poète fut en butte dès ses premières publications et jusqu’à sa mort. En éclairant le versant spirituel de la poésie baudelairienne, Jouve ouvre la voie à une nouvelle critique et établit notamment les liens, obscurs en apparence, qui font de Baudelaire le père de la poésie moderne. Ce texte, entièrement réécrit en 1957, est une clef importante pour comprendre la figure d’un Jouve qui revendiqua toujours sa filiation avec le poète mythique.
 

  • 600 exemplaires sur vergé.
    18 euros.