Salah Stétié
Sur le cœur d’Isrâfil
Toute ma vie se sera passée sous le signe de la foudre – «ce bel éclair qui durerait» – dont m’aura gratifié Gabriel Bounoure. La fin de l’âge venant, de l’importance de ce don je me rends compte aujourd’hui plus que jamais. Et c’est pour moi dans les plis du cœur, lumière d’un trésor : irremplaçable lumière, inouï trésor.. A l’heure où l’on ne sait encore rien mais où naît, dans la violence du désir, le besoin et l’impatience de tout posséder et de tout savoir, vers dix-sept/dix-huit ans, Bounoure est entré dans ma vie comme un ange, cet Archange Gabriel de la plus grande fable, et, l’œil voilé et le sourire de la compassion bouddhique aux lèvres, il m’a d’un doigt frémissant d’émotion contenue quoique intense, montré la route : elle allait (je ne le savais pas encore ou qu’à peine) vers le centre de tout qui a nom Poésie. Capitale de la douleur, capitale de la merveille et de la grâce.
Sur le cœur d’Isrâfil rend hommage aux poètes chers à Salah Stétié – Augiéras, Bonnefoy, Bounoure, Elytis, Genet, Senghor, Torreilles, Toulet, et Valéry – qui a su capter le meilleur de leurs œuvres pour le rendre ici dans une écriture ample et profonde.
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1000 exemplaires sur vélin de Byblos
26 euros.