Édouard Chalamet
Reliques d’un monde vacant
Frontispice et intercalaires de Pierre Alechinsky.
Il a certainement existé, par moments.
Il s’appelait Eliot Saulx.
Existé, à l’occasion de brèves rencontres dont, disait-il, certaines phrases adventices pourraient bien être le sceau, l’œil, ou peut-être la clef.
J’ai recueilli ses notes, des restes insignifiants, et leur ai bricolé une sorte de reliquaire.
Le narrateur caresse le souvenir d’un ami, Eliot, homme d’une très ordinaire sauvagerie qui, en marge, et comme en congé des affaires courantes, prend des notes. Au fil, lacunaire, de carnets et de souvenirs, c’est la vie de ce notier qui nous est contée.
Recueil de petites proses, d’anecdotes, de phrases et de gestes épars, le livre compose, en somme, une sorte de Vie de Saint – d’un saint sans dieu, sans grâce ni destin particuliers. C’est-à-dire une vie d’idiot ; une vie d’homme sans qualités, une vie d’attente et d’effacement lézardée par quelques «brèves rencontres» : rencontres de mots, de regards, de petites chances aux éclats singuliers. C’est le récit d’un abandon à «l’éminence des choses vaines».
Édouard Chalamet est né à Gaspé en 1991. Mise à part l’édition critique de la correspondance entre André Suarès et Gabriel Bounoure (parue en 2023, chez Gallimard), Reliques d’un monde vacant est son premier livre. Sa vie est vouée à la littérature et à l’attente, au commerce, à l’oubli qui lui sont propres. Il vend des livres sur les quais d’une grande ville.
ISBN : 978.2.37792.134.8
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75 exemplaires numérotés comportant chacun une lithographie en couleurs de Pierre Alechinsky, tirée par l’atelier Bramsen à Paris.
450 euros. -
725 exemplaires sur vélin Forillon.
22 euros.