André Gide
Quelques réflexions sur l’abandon du sujet dans les arts plastiques
Postface de Pierre Masson.
Fascicule supplémentaire de huit pages.
J’estimais, et suis près d’estimer encore, que l’émotion doit naître aussitôt des volumes, des couleurs et des formes, pour la peinture, et pour la musique, immédiatement de l’harmonie, du rythme, du dessin de la mélodie sans faire appel à l’intelligence qui ne vient ici qu’en intruse. L’époque m’y portait ; en pleine réaction contre les tableaux anecdotiques ou historiques et contre l’admiration excessive pour les préraphaélites anglais, l’impressionnisme triomphait. Le vrai peintre se serait cru déshonoré si sa toile eût présenté quoi que ce soit qui pût prêter à réfléchir.
Bien que témoin de l’apparition des grands courants de l’art moderne à l’aube du XXe siècle André Gide a très peu écrit sur la peinture de son époque. Ce texte rare et étonnant, uniquement paru en revue en 1937, analyse les grands changements opérés dans la peinture depuis Brueghel jusqu’à Picasso et dans l’appréciation de celle-ci par le peuple et la critique.
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3 exemplaires nominatifs sur vélin Amatruda.
indisponible. -
30 exemplaires numérotés sur Arches
75 euros. -
300 exemplaires sur vélin
9 euros.