Léon Bloy
L’archiconfrérie de la Bonne Mort
Pour exaspérer les imbéciles
Illustrations de Denis Pouppeville.
Ah ! la Bonne Mort et l’enviable destin ! Car il n’y a pas à dire, c’est pour de sacrées et nobles choses que nous sommes tous invités aux espressives contredanses de l’Anarchie : la Propriété, l’Argent, le droit de jouir, celui d’être des poltrons ou des imbéciles et surtout le privilège facultatif de n’avoir aucune pitié des pauvres diables, depuis Christophe Colomb qui découvrit soixante peuples et fit la Terre une fois plus grande, sans avoir obtenu jamais l’ombre d’un salaire, jusqu’au dernier de nos claquedents vagabonds qui ne sait pas même où trouver un morceau de pain et qui ferait de bon cœur la charité de ses inutiles yeux aux poissons du fleuve.
Léon Bloy (1846-1917) ressemble à un prophète de l’Ancien Testament dénonçant les vices de la société qui l’entoure. Grand imprécateur, il ne cesse de lancer ses anathèmes contre la veulerie de ses contemporains, de fustiger leur matérialisme, leur incapacité à s’élever au-dessus des mesquineries quotidiennes et de concevoir un quelconque idéal. Pélerin d’un absolu situé hors du temps, Bloy a fini par devenir un étranger dans son propre pays, moqué, honni. Pourtant, l’écho de ses réflexions, plus pertinentes que jamais, persiste toujours, cent ans après.
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13 exemplaires numérotés accompagnés d’un dessin original de Denis Pouppeville.
180 euros. -
683 exemplaires sur vélin.
12 euros.