Léon-Paul Fargue
Passants considérables
Je reviens sur le sujet de ma jeunesse. Dans ce temps-là on ne vivait que d’art ; l’âme se portait haute. Je parle de petits cercles où nous placions la forme, la qualité avant tout. Dans ce temps-là, ou dès ce temps-là, Gide était à part. Plus à gauche ou plus à droite, je ne sais, mais au-dessus. Sa conscience était plus merveilleuse encore que l’orient de ses phrases : le «pensé» allait plus loin que l’«écrit».
Dans cette série de portraits, dont certains inédits, de quelques grands aînés de la littérature, de La Fontaine à Paul Claudel, Léon-Paul Fargue met ici en lumière, non en critique mais en éternel amoureux de la langue et des mots, ce qu’il pense être chez chacun d’eux «La plainte harmonieuse d’une âme», «le coup de sonde dans la terre inspiratrice», «les subtilités de la parole intérieure»: un panorama sensible et personnel de la création littéraire, «clefs vivantes et traces d’éternité», portraits tendrement nostalgiques des poètes admirés par Fargue.
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20 exemplaires numérotés sur chiffon Tortoni.
90 euros. -
580 exemplaires sur vélin ivoire.
20 euros.