Léon-Paul Fargue
Merveilles de Paris
La lune et ses Champs de Mars de dentelle, le grain de sel grossi quatre cent millions de fois, pareil à une fantasia d’haltères, les générateurs électrostatiques qui font songer à des girafes de ballets russes, (…) les états physiques de la matière et la réalité moléculaire, la métallurgie du fer et l’origine des techniques – certes, il y a quelques années, ne nous aurait-il pas fallu quelque crise d’une imagination virulente pour concevoir que des choses aussi peu «spectaculaires» pour l’œil de l’époque eussent le don d’émouvoir un jour le regard des hommes et de dérouler des jouissances d’ordre théâtral ou passionnel dans la mélancolie de nos cerveaux ?
Ces courtes proses (“Les catacombes”, “La Bibliothèque Nationale”, “L’observatoire”, “La mosquée”, “Le Palais de la découverte”), contemporaines de celles qui composent Le pièton de Paris, étaient restées inédites. Au moment de l’Exposition universelle le regard de Fargue est tour à tour admiratif, amusé ou inquiet mais toujours incisif. Cependant, plus encore qu’au cœur d’une ville, c’est au pays de la joie langagière que nous convient ces pages.
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20 exemplaires sur papier de la Madeleine, réservés aux Potassons.
90 euros. -
480 exemplaires sur vélin ivoire.
16 euros.