Blaise Cendrars
Le Panama ou les aventures de mes sept oncles
C’est le crach du Panama qui fit de moi un poète
C’est épatant
Tous ceux de ma génération sont ainsi
Jeunes gens
Qui ont subi des ricochets étranges
On ne joue plus avec des meubles
On ne joue plus avec des vieilleries
On casse toujours et partout la vaisselle
On s’embarque
On chasse les baleines
On tue les morses
On a toujours peur de la mouche tsé-tsé
Car nous n’aimons pas dormir
“A Raymone, ce poème que l’on croit être le dernier en son genre et qui est le premier d’un art nouveau” : cette dédicace dit l’importance majeure que Blaise Cendrars accordait à ce long poème paru aux Éditions de la Sirène en 1918. Écrits en 1914 ces vers sont trempés d’une modernité exaltée à la charnière de deux siècles où la catastrophe boursière liée au scandale du Panama, point de départ de cette aventure, permet au jeune Cendrars de s’inventer une ascendance tragique et héroïque, d’établir un lien entre désastre économique et ascension poétique. Chez Cendrars aucune fin n’est fin, une fin est toujours une nouvelle naissance.
Nous donnons le fac simile de l’édition originale, avec la couverture dessinée par Dufy.
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500 exemplaires sur vélin ivoire.
20 euros.