Samuel Taylor Coleridge
La chanson du Vieux Marin
Traduction et notice de Valery Larbaud.
La sirène de couverture est de Richard Texier.
Et j’avais fait une chose infernale,
Et cela devait leur porter malheur :
Tous affirmaient que j’avais tué l’oiseau
Qui faisait souffler la brise.
«Ah ! misérable, disaient-ils : avoir tué l’oiseau
Qui faisait souffler la brise !»
On ne présente plus cette ballade du poète britannique Samuel Taylor Coleridge : long poème romantique paru en 1798, aventure surnaturelle d’un marin qui, après avoir tué un albatros, voit son équipage subir malédiction et assaut de la mort. La culpabilité et la rédemption, au plan individuel ou collectif, y prennent une résonnance toute particulière.
Valery Larbaud effectua une première traduction du poème en 1901 alors qu’il n’avait que vingt ans : l’impression fut financée par sa mère. Insatisfait, il y revint, dix ans plus tard, pour la remanier entièrement et y joindre une notice inédite : c’est cette version, publiée en 1911 par Victor Beaumont, que nous reproduisons. D’une élégante précision, la traduction marie idéalement le romantisme britannique aux codes de la littérature française. Elle transforme, fidèle au texte, le vers anglais en une prose cadencée et dote le poème d’une musicale fluidité.
Admirable traducteur, passionné des langues, Larbaud porta aux yeux des lecteurs français les œuvres, entre autres, de James Joyce ou Samuel Butler. Sa chanson du Vieux Marin confirme son statut de passeur de culture acharné. La notice qui précède le poème témoigne une fois de plus de l’attachement porté à cette œuvre qui «ne saurait être imitée» en revenant, au travers de documents originaux traduits, sur sa genèse et sa composition, ses sources et sa publication, ainsi que sur l’accueil qu’elle reçut des critiques.
ISBN : 978.2.37792.189.8
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505 exemplaires sur vélin ivoire.
17 euros.