Pierre Alechinsky & Dominique Radrizzani
Enfance de la majuscule
Impression en deux couleurs.
Vingt-six dames blanches qui caracolent dans la nuit. Vingt-six dames blanches ou peut-être devrais-je les appeler les demoiselles, tant il est vrai qu’elles ont leur difficile adolescence encore devant elles. Vingt-six, comme les vingt-six doigts de la main, comme les vingt-six étoiles de la Grande Ourse, comme les vingt-six portes du temple de Salomon ou les vingt-six lettres de l’alphabet. Et c’est précisément de ces dernières qu’il s’agit, méconnaissables pour qui ne les aurait pas connues gamines.
«Arrivés là un peu par accident. Une plaque qui ne me plaisait pas, alors je l’ai grainée, sauf les remarques marginales». Dans l’embrasure de cette fenêtre soudainement ouverte sur l’encre étale, il les a convoquées l’une après l’autre. Formes découpées avec les ciseaux dans du papier. Soigneusement, une seule à la fois et une seule fois chacune, car les fragiles passagères du cuivre supportent mal le transfert.
Étonnant ce qu’un artiste peut faire avec des ciseaux.
D’une courte prose Dominique Radrizzani, directeur du Musée Jenisch, éclaire vingt-six planches surprenantes de Pierre Alechinsky.
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26 exemplaires sur Arches comportant chacun, sur fond d'écritures anciennes, une majuscule au pinceau par Pierre Alechinsky.
1800 euros. -
774 exemplaires sur vélin ivoire.
18 euros.