Roland Sénéca
L’avancée aveugle
Une quarantaine de dessins en pleine page.
Rien n’est plus étrange que le fait d’être là ; si ce n’est la question que nous posons à ce sujet. Pourquoi, depuis le premier jour, ne cessons-nous de nous étonner de notre présence au monde, puisque nous en faisons partie. Dès l’origine le pli dichotomique est là. Vivre ne suffit pas : le préhistorique dessine dans le noir des animaux et des symboles sexuels pour indiquer sa différence. Je ne ferai là rien d’autre. Le jouir, le visage, le désarroi, l’illusion des sens, le rire, l’amour, l’écoulement du temps sont les questions du premier jour. Ici (aussi) le dessin est premier. Il sourd de la contexture des tissus comme une émanation. Le premier geste autour duquel tout s’adjoindra, se multipliera, se développera.
“Autrement dit, ça bande avec le dessin. Le fou de métaphysique se gratte. Il bouche les intervalles dans le bain du langage. L’articulation : dessin, texte, se déduit de notre constitution. Nous voyons et nous nommons. Un désir d’unité les lie qui n’est que la résultante de notre enveloppe. Le dessin comme première transcription de l’état d’être. Le texte déplie les plis, semble offrir le sens”. A nouveau Roland Sénéca nous propose de suivre ses vertiges, ceux de sa double quête vers les origines du dessin et du langage…
Des dessins répondent aux textes, ou inversement.
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17 exemplaires numérotés et accompagnés de trois monotypes à l’huile de Roland Sénéca.
360 euros. -
683 exemplaires sur vélin.
20 euros.