Dessins de Jesse Littell.

2007 ‒ 80 pages ‒ 12 x 21 cm ‒ ISBN 978.2.85194.703.1

Le mieux serait de ne jamais en parler, de crever silencieux et que tout ça disparaisse avec, ces écartèlements et ces lumières dont à la fin on verra que la vie a été faite, si on ne le voit pas déjà, et si on peut jamais dire d’une vie qu’elle soit faite, mais si on n’arrive pas à se taire, au moins que ça soit plus tard, et que ça ait été proprement digéré avant qu’on ne le régurgite. L’été n’est même pas fini, les sirènes viennent de se mettre à hurler, il faudrait apprendre à se faire pousser une peau avant de jouer à s’écorcher avec des rasoirs d’aussi piètre qualité. Tant d’impatience me désole.

 

Les bienveillantes ont révélé chez Jonathan Littell un goût poussé des personnages complexes et ambigüs. A l’image d’un palimpseste dont on extrait des strates de parchemin ces quatre brefs récits explorent, chacun dans une direction différente, ces chemins kafkaiens qui ont forgé l’élaboration de ce prix Goncourt surprenant.
 

  • 20 exemplaires sur Arches, un dessin.
    indisponible.
  • 2980 exemplaires sur vélin.
    18 euros.