Jacques Réda

Des écarts expérimentaux

2015 ‒ 144 pages ‒ 14 x 22 cm ‒ ISBN 978.2.85194.925.7

Mais de quoi le temps aurait-il peur, lui ce tout-puissant qui préside à la formation comme à la ruine des galaxies et de nos empires ? J’imagine qu’il a peur de s’arrêter ou, en quelque manière, de trébucher ou de s’enliser s’il s’abandonnait, un peu plus que pour un pli ou un accroc, à un ralentissement ou à une accélération quelconques : il lui faut conserver à tout prix un train égal, jusque dans les variations que la relativité lui impose.
A-t-il une vitesse propre ? Peut-on poser avec sérieux la question de savoir combien de temps le temps met pour se rendre d’un point du temps à un autre ?

Depuis la publication de Celle qui vient à pas légers, Jacques Réda n’a cessé de chercher ce qui se joue dans le glissement du ciel et de la terre. Miroir et pendant de l’herbe et du bitume, de l’ici de notre demeure et du maintenant de notre présence, le ciel, sans limite, constitue pour Réda ce dont l’œil a besoin pour transvaser dans l’infiniment grand de ses rêves l’infiniment petit de ses préoccupations. Le cosmos appelle la science et celle-ci est ici sans cesse entretenue et valorisée par la poésie de Réda qui va trouver dans l’expérience de la vie ordinaire le moyen de se déployer.
 

  • 20 exemplaires numérotés sur vergé Alpbach.
    75 euros.
  • 880 exemplaires sur vélin ivoire.
    19 euros.