André Dhôtel
D’un monde inconnu
Nombreuses illustrations de Daniel Nadaud.
Tout ce qui est dehors demeure vraiment nouveau. Les violettes avancent dans les prés à mesure que les inondations se retirent. On ne voit jamais deux fois la même guêpe. Les couples de hérons s’en vont de gué en gué. Tu ne peux pas te vanter de connaître tel ou tel corbeau. Des volées chaque jour inconnues s’élèvent dans le ciel où la lune s’éloigne. Elles parlent avec le vent qui change de voix et le vent couche le thym contre la terre que le givre durcissait deux mois plus tôt.
Phillipe Jaccottet accorde une double parenté à André Dhôtel : «tantôt il a quelque chose du peintre chinois de jadis, tout occupé à demeurer immobile pour saisir, au bout de longues années d’humble contemplation, la vérité d’une montagne, d’une brume, d’un roseau ; tantôt il me fait penser au contraire à certains romantiques allemands, toujours en mouvement à la recherche d’une lumière fuyante, amis de ce qui bouge, des rivières, des chemins.» Deux perspectives qui convergent cependant vers le même point de fuite : un merveilleux très quotidien et un goût des choses de la terre, que l’on retrouvera dans L’épouvantail, Un soir d’été, L’homme qui n’avait pas d’histoire, D’un monde inconnu, et les autres nouvelles qui composent ce volume.
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20 exemplaires numérotés sur vélin des Ardennes.
75 euros. -
480 exemplaires sur vélin.
21 euros.