Richard Millet

Corps en dessous

Illustrations de Damien Daufresne.

Ma mère, ma somptueuse et impossible mère, lointaine comme une grande sœur morte et cependant infiniment présente dans le désir que j’avais qu’elle soit là, jour après jour, dans la nuit du temps, et jusque dans les songes, je l’ai approchée une fois, une seule fois, comme jamais on ne s’approche de sa mère, dans la faute et l’émerveillement triste.

Au centre de ces trois nouvelles, huis clos loin des fresques romanesques, est la femme ; «la femme en tant qu’elle échappe à l’homme, la femme et la mort». Tour à tour grinçant, misanthrope ou caustique Richard Millet, de sa prose musicale et exigeante, met en scène l’intimité et le regard de l’autre.