Depuis que j’avais posé pour Albert (il venait d’achever mon portrait) je m’occupais beaucoup de mon personnage : le souci de paraître précisément ce que je sentais que j’étais, ce que je voulais être : un artiste, allait jusqu’à m’empêcher d’être…
Ainsi Gide évoque-t-il dans Si le grain ne meurt cet hiver 1888-1889 pendant lequel, tout en préparant son deuxième baccalauréat, il fréquente régulièrement, rue de la Grande Chaumière, l’atelier de son cousin le peintre Albert Démarest. Celui-ci fera de lui non seulement un grand portrait à l’huile mais plusieurs photographies dont des épreuves anciennes ont souvent été reproduites.
Les négatifs sur verre, longtemps disparus, ont été retrouvés dans les archives de la photographe Yvonne Chevalier, et tirés au palladium sur Johannot par Patrice Schmidt en 1994. L’édition originale, tirée en 2010, est contenue dans un portefeuille de Delphine Marseille.
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30 exemplaires, quatre photographies (Portraits d’André Gide tirés au palladium par Patrice Schmidt)
330 euros.