Jean-Benoît Puech
Cinq matinées du Jordane Club
Illustrations de l’auteur.
Yves Savigny ouvre son commentaire par la fameuse citation de Chateaubriand. C’est qu’elle figure, nous apprend-il, en tête des notes de Jordane qui font suite à ce modèle réduit de «roman anglais». A-t-elle été choisie parce que l’auteur de René a dû, lui aussi, et même par deux fois, se transporter en Angleterre ? N’est-ce qu’une réminiscence d’un sujet de dissertation proposé au lycée Geoffroy-Saint-Hilaire, à Etampes, en classe de troisième, au début des années soixante ? Jordane y voyait-il une explication lapidaire de son propre penchant à la transposition, ou mieux encore, de son projet de création d’un alter ego, Vincent Vallières, qui serait l’auteur de toute son œuvre ?
Benjamin Jordane (1947-1994) est un écrivain inventé de toutes pièces par Jean-Benoît Puech, une mythologie qu’il édifie méticuleusement en annotant et commentant – par l’intervention de collaborateurs fabriqués eux aussi – l’œuvre prolifique de cet auteur fantasmé, allant jusqu’à diriger un véritable colloque sur son univers littéraire.
Chaînon inédit de ce cycle labyrinthique, Cinq matinées du Jordane Club se compose d’extraits du bulletin de l’association des admirateurs de Jordane. Ces documents résument les séances mouvementées qui les ont vu naître : des inédits viennent d’être découverts et un comité s’applique, maniant réflexions théoriques et références bien réelles, à les étudier soigneusement. La transcription de ces nouveaux écrits forme le corps du livre et dévoile un peu plus la fresque gargantuesque – prolongement de ses recherches sur les représentations littéraires – que Jean-Benoît Puech se dévoue à bâtir.
ISBN : 978.2.37792.109.6
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818 exemplaires sur vélin ivoire de Rouffiac.
28 euros.