Richard Millet
Cinq chambres d’été au Liban
Le nombre des chambres qu’il nous est donné d’habiter, au cours d’une vie, est tout à la fois infini et restreint. On se les rappelle toutes, même celles où l’on n’a passé que quelques heures et dont les murs étaient des bras féminins. Quant aux chambres qu’on oublie, ce sont celles où l’on n’a pas encore dormi, au cœur de villes qui nous demeurent inconnues. Qu’importe, dès lors, si je les visite ou les ignore : voyager m’ennuie, la plupart du temps ; et mes dispositions au retrait, à l’immobilité, au silence, font que je me rappelle ces chambres comme je me souviens de livres ou de musiques, ou bien des femmes que j’ai étreintes.
De ses voyages au Liban Richard Millet a retenu cinq chambres, lieux de dialogue entre le dedans et le dehors, distillant les souvenirs qui semblaient perdus ou s’élevant telles des tours de guet sur les terres d’Orient, cinq chambres qui constituent “un de ces chateaux de cartes que notre fantaisie élève dans la mémoire, la plus lointaine comme la plus immédiate”.
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20 exemplaires numérotés sur chiffon de la Bekaa.
69 euros. -
980 exemplaires sur vélin ivoire.
14 euros.