Léon-Paul Fargue
Boussoles particulières
Présentation par Laurent de Freitas.
Je songe à Keats qui fut pleinement poète. Ni enfant ni adolescent, mais poète, du matin au soir de sa courte apparition. Les sens exaltés, surfaits, surclassés, perpétuellement alertés, il chante «la nature» avec un ravissement surpris que rien ne peut interrompre. Il communique à la simple campagne anglaise qui l’entoure un sentiment dionysiaque.
Léon-Paul Fargue, né à Paris en 1876, se lie avec nombre d’artistes, musiciens ou écrivains qui fréquentent les cabarets de Montmartre. S’il se fait connaître comme chroniqueur de la vie mondaine ou populaire du Paris de la Belle Époque, il est surtout le poète de la tendresse et d’un lyrisme contenu qui prend le plus souvent la forme de la nostalgie. Cet amour du passé, du disparu, se retrouve ici dans les portraits qu’il dépeint des grands aînés de la littérature et de la peinture, d’Ovide à Joyce, de Goya à Whistler.
-
1000 exemplaires sur vélin ivoire.
19 euros.